Vous a-t-on déjà dit que la mode est une des industries les plus polluantes du monde ? Il est vrai que lorsque l’on pense à une production à grande échelle on se doute qu’il y est des dérives sur la qualité des produits et qu’il est difficile d’avoir une production éthique dans ce domaine, mais au sein du vaste monde qu’est la mode la qualité de nos vêtements ne se résume pas à une matière, à un tissu ou encore à une coupe réussite. Laissez-moi vous expliquer en quelques mots le réel problème, appelé Fast-Fashion, qui se cache derrière les enseignes que nous avons l’habitude de côtoyer et au contraire quels modes de consommation davantage responsables, éthiques et écologiques sont à privilégier pour se tourner vers une Slow-Fashion.
La Fast-Fashion colonise nos armoires
Commençons par un premier constat que nous pouvons facilement réaliser au sein de notre propre dressing. En regardant le tas de vêtements qui le compose, je pense que nous nous sommes tous déjà au moins une fois reprochés le fait de trop en acheter et de ne pas tous les porter, il est sûrement même encore possible de voir des étiquettes sur certaines pièces. Cette observation n’est pas isolée, car, même si nous sommes acteurs de cette surconsommation de vêtements, les marques se donnent un malin plaisir à tenir les ficelles de ce spectacle des plus lucratifs et de perpétuer cette frénésie d’achat chez ses clients. Ces différentes marques, utilisent toutes un procédé très bien pensé que l’on peut nommer Fast-Fashion. Opposée à la Slow-Fashion, la Fast-Fashion a pour objectif de produire des vêtements en grande quantité et à un rythme intensif dans le but de réaliser un nombre record de vente, les collections en rayons sont changées deux ou trois fois par mois afin de créer une demande constante chez le consommateur, l’expression Fast-Fashion prend alors tous son sens. Voilà comment nous nous retrouvons donc avec des placards qui débordent ; la Fast-Fashion créer des tendances éphémères qui durent seulement quelques semaines car une fois que la vitrine est remplacée et que de nouveaux vêtements tendances apparaissent nos précédents achats sont déjà délaissés. Mais les articles issus de la Fast-Fashion souvent peu chers et aux qualités désuètes, regorgent bien d’autres secrets. En effet, si ces marques, dont on chérit tant leurs vêtements, peuvent nous en proposer toujours autant à la vente et changer leurs collections avant qu’on puisse enlever les étiquettes de nos achats passés, vous vous doutez que les méthodes de fabrication sont bien loin d’une mode éthique vers laquelle nous aimerions nous pencher. L’envers du décor de ce beau spectacle qu’est la Fast-Fashion et sa mode à bas prix est tout de suite beaucoup moins glamour.
Les conséquences sociales de la Fast-Fashion
L’industrie de cette mode « jetable » à de grave conséquences sociales car, toujours dans un souci de rentabilité, les multinationales sous-traitent et externalisent au sein de pays où la main d’œuvre est à très bas coût, les salaires sont indécents et les conditions de travail loin
d’être préférables. Les populations les plus pauvres du monde sont donc celles qui paient le prix fort du système lucratif de la Fast-Fashion. Plusieurs problèmes graves peuvent être relevés, premièrement, selon un rapport de l’organisation mondiale de la santé, plus de 110 millions d’enfants de moins de 15 ans travaillent pour l’industrie du textile, exploités et déscolarisés, ils côtoient toute la journée des pesticides et autres substances toxiques. Deuxièmement, les employés de la Fast-Fashion connaissent une des plus grandes précarités du travail, ils n’ont aucune protection sociale, syndicale ou sécuritaire de l’emploi, ils s’exercent à la tâche alors pour une misère bien au-delà du temps de travail règlementé, les heures supplémentaires sont forcées et non rémunérées et les jour de repos presque inexistants. Troisièmement, leurs protections face aux matériaux chimiques sont minimes et les risques d’intoxications ou de maladies liées à la transformation de matières premières, au tannage des matières animales, ou encore aux traitements spéciaux, sont élevés.
L’impact environnemental d’une mode « jetable »
La Fast-Fashion ne nous emmène pas au bout de nos peines puisque son impact sur l’environnement est aussi désastreux que son manque d’éthique vis-à-vis de la condition de vie humaine. La production de matières premières, comme les matières synthétiques est responsable de 31% de la pollution plastique des océans, les matières végétales, comme le coton, quant à elles, constituent une des premières causes de pollution des sols en raison de l’utilisation abusive d’engrais et autres pesticides. Au sein du processus de fabrication et de transformation de ces matières premières, de grandes quantités de substances chimiques sont manipulées et par la suite rejetées au sein des rivières à proximité, ces eaux usées provenant de l’industrie du textile vont venir ensuite terminer leur route dans les océans. La pollution générée par le transport de la Fast-Fashion est également affolante, à titre d’exemple, on considère qu’avant de se retrouver en rayon un jean parcourt environ 1,5 fois le tour de la planète, soit une distance de 65 000 km en moyenne entre le champ de coton et l’enseigne qui le vend. Concrètement, la fabrication et le transport des produits de Fast- Fashion génèrent 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre. Mais n’oublions pas que nous avons aussi notre part de responsabilité dans cette affaire, les consommateurs jouent un rôle important dans l’essor de la Fast-Fashion car saviez-vous qu’en Europe, chaque année 4 millions de tonnes de déchets vestimentaires sont jetés. Pour être plus précise, 80% de nos vêtements finissent à la poubelle, ce chiffre affolant nous permet de constater que nous sommes encore bien loin d’une mode éthique et responsable. Cependant, une prise de conscience grandissante et l’essor de la Slow-Fashion qui lui est lié, nous permettent d’imaginer un avenir de moins en moins sombre pour une mode éthique et durable.
La Slow-Fashion part à l’assaut de la Fast-Fashion
Difficile de rester indifférent devant un tel constat, alors notre meilleure solution en tant qu’acteurs de la Fast-Fashion est de réguler notre façon de consommer, acheter moins pour acheter mieux et donc se diriger vers la Slow-Fashion. Beaucoup de personnes boudent déjà ces grands groupes du textile car depuis maintenant quelques années la demande de transparence et de traçabilité est de plus en plus forte. Notre Fast-Fashion internationale est encore loin de laisser sa place mais la porte vers une mode plus éthique est désormais ouverte. Un des premiers efforts, qui plus est facilement réalisable, est d’acheter moins et au contraire de consommer lorsqu’il est nécessaire, ce geste simple fera un grand bien à votre porte-
monnaie mais surtout à notre environnement. Ce point est surement sensible pour les plus grands passionnés de shopping, mais il s’agit simplement de ne pas se jeter sur toutes les nouvelles collections et privilégier des pièces plus rares, de meilleures qualités, qui feront leur effet sur la durée et non le temps d’une tendance éphémère. La Fast-fashion est finalement loin d’être si fashion que ça. Au contraire, la Slow-Fashion apparait comme une solution viable, ce terme anglais décrit une façon de consommer la mode en totale opposition avec la Fast- Fashion. En effet, le principe fondamental de la Slow-Fashion est de sélectionner ses vêtements en fonction de leur qualité, de leur durabilité mais également de leur éthique. La Slow-Fashion est donc en adéquation avec une prise de conscience de plus en plus large du monde qui nous entoure, des enjeux qui lui sont liés et de l’impact qu’ont nos différents comportements sur celui-ci. Au sein d’une urgence climatique qui n’est plus à prouver, le mouvement de la Slow-Fashion ne cesse de gagner du terrain. La Slow-Fashion prime en effet sur une basse consommation mais également sur une consommation durable où le choix des produits achetés se base sur des données écoresponsables et éthiques, comme les matériaux qui composent le vêtement, le lieu de provenance de celui-ci ou les conditions de travail dans lesquelles il a été réalisé. La démarche de la Slow-Fashion est de parvenir à une éthique sur l’ensemble des aspects de la création vestimentaire, qu’ils soient humains, environnementaux, sociaux et économiques.
Une mode éthique dans tous ses aspects
Les méthodes de productions sont choisies afin de minimiser les coûts et de réduire l’empreinte environnementale, une production moins intensive est privilégiée, on peut voir par exemple certaines marques proposer leurs collections en précommande et produire ainsi les articles en fonction de la demande du client. Les lieux de production ont également une importance clé, des vêtements fabriqués en Europe et idéalement en France vont davantage être sélectionnés car ils génèrent une empreinte carbone plus faible, les employés sont davantage respectés et travaillent dans des conditions décentes, tout cela en permettant de dynamiser l’économie locale. Cependant, il est également important de savoir que les vêtements issus de la production d’autres pays ne sont pas totalement à éliminer, ils peuvent avoir été créer selon un savoir-faire ancestral qui est à préserver ou encore être en provenance d’un commerce équitable ayant pour but d’aider les femmes ou les petits artisans locaux par exemple. Le choix des matières premières est également un aspect majeur de la Slow-Fashion. Elles doivent être choisies selon leur faible impact sur l’environnement, comme les matières issues de l’agriculture biologique ou les matières recyclées, et aussi pour leur durabilité avec pour objectif des vêtements qui ne s’abiment pas aussi vite que les modèles résultant de la Fast-Fashion. La labellisation peut aussi être un indicateur de Slow-Fashion, on pense souvent au label Oeko tex par exemple qui démontre l’absence ou la très faible présence de substances toxiques et nocives pour l’homme. Désormais de plus en plus de marques et d’entreprises souhaitent se conformer à la Slow-Fashion, consciencieuses de l’environnement elles promeuvent des articles de bonnes compositions et non-polluants, produisent localement et de ce fait militent pour une mode éthique. Se procurer des vêtements, des accessoires, des chaussures ou encore du mobilier suivant les codes de la Slow-Fashion est par conséquent de moins en moins difficile, ce ne sont plus essentiellement des produits rares et chers.
Neeroco partisan de la Slow-Fashion
Il suffit alors de faire quelques petites recherches sur internet pour trouver de jolies marques proposant des vêtements tendances et éthiques tout comme Neeroco. Le souhait était, en créant cette marketplace de faire découvrir à une clientèle française de nouvelles marques de créateurs en provenance du monde entier. Vous pouvez retrouver sur le site des pièces de création d’excellente qualité, aux diverses inspirations culturelles, pour certaines en exclusivité française, et surtout différentes marques engagées pour une mode éthique et responsable, totalement opposées au système de la Fast-Fashion et au contraire souhaitant promouvoir la Slow-fashion. J’aimerai alors vous citer quelques marques qui pourraient vous intéresser et qui s’incluent selon moi parfaitement au sein du modèle de consommation, davantage raisonnable, éthique et écologique, qu’est la Slow-Fashion.
Nous avons quelques marques à vous conseillez :
Si vous aimez les gros pulls en laine et être bien au chaud en hiver, la marque Stella Pardo à retrouver sur Neeroco.com devraient vous charmer. Tous les vêtements sont fait-main et présentent une qualité inimitable sur un plan industriel. Les matières utilisées sont majoritairement naturelles ou biologiques et choisies pour leurs excellentes propriétés. Par exemple la marque utilise le coton pima, il s’agit du coton qui consomme le moins d’eau lors de sa production car il pousse dans les zones arides du désert pacifique péruvien. Dans le plus grand respect de l’animal, la marque a choisi d’utiliser de la laine premium d’alpaga pour confectionner ses pulls en laine car il est l’animal ayant le plus de tonalités dans ses couleurs naturelles, ce qui induit une plus faible utilisation de teinture. Les teintures sont quant à elles réalisées avec des plantes et des fleurs selon des techniques ancestrales incas. Dans une démarche de lutte contre le gaspillage Stella Pardo produit ses collections en série limitée, le sourcing des matières premières se réalise localement dans le souci d’une moindre empreinte carbone, de plus il n’y a aucune consommation d’électricité grâce à la confection manuelle. Les artisans travaillent dans des conditions dignes et épanouissantes, leur rémunération est juste et ils possèdent une reconnaissance sociale. La production, transparente et entièrement traçable, est réalisée par un collectif de 80 artisans recrutés dans les bidonvilles de Lima. Stella Pardo représente à merveille les diverses marques qui ont souhaité s’investir pour une mode éthique et écoresponsable, prônant la Slow-Fashion et prouvant qu’il est possible de produire des vêtements tendances sortant des codes de la fast-Fashion, au même titre que Diana d’Orville.
Diana d’Orville s’est spécialisée dans le luxe responsable et éthique fondé sur un artisanat conscient. Elle propose essentiellement des pièces en édition limitée confectionnées à la main dans le sud de la France à partir de matériaux locaux et de haute couture. De la sélection des matières premières au soutien des savoir-faire traditionnels en passant par une production locale, la durabilité sociale et environnementale est au cœur de l'ADN de Diana d'Orville. La jolie marque de kimonos en soie répond aux divers critères de la Slow-Fashion et présente sa version d’une mode éthique avec des belles collections pleine de couleurs à retrouver sur Neeroro.com.
Les amatrices de sacs à main aux jolies couleurs estivales devraient fortement être intéressée par Isadora Limare, la prochaine marque que je souhaite vous présenter. A l’instar des
marques précédentes, les modèles de sac sont réalisés en édition limitée afin de lutter contre le gaspillage. Isadora Limare travaille avec des partenaires et fournisseurs français et européens pour assurer un contrôle strict sur la qualité de sa production, des conditions de travail et du respect des normes environnementales. Les divers sacs de la marque sont confectionnés avec du cuir de poisson, un matériau innovant, éthique et durable. En effet, les cuirs de poissons sont issus des déchets de l’industrie de l’agroalimentaire et leur utilisation prône le zéro déchet.
La Slow-Fashion est alors au cœur de l’identité de ces différentes marques, elles prouvent qu’il est possible de réaliser une mode répondant à l’éthique, produite dans des conditions de travail descentes, utilisant des matériaux écologiques et générant une faible pollution. La Fast-Fashion est encore loin de quitter notre quotidien, mais nous avons désormais de nouveaux moyens pour œuvrer pour un monde plus sain, en étant conscient de ses besoins et de notre impact nous pouvons réaliser des choix davantage éthiques et responsables, se diriger alors vers la Slow-Fashion est déjà un grand pas pour désamorcer une des industries les plus polluantes du monde. Et maintenant, vous savez que remplir un panier de vêtements sans scrupule est possible sur Neeroco.com ! ;)